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Par Sabine Longin

Age : à partir de 16 ans

(le propos et les images peuvent heurter durablement) 

 Sortie : 6 juillet 2011 

 Durée : 1h40 

Genre : Documentaire franco-allemand 

 Réalisation : Emilie Jouvet   

 

Ce deuxième long-métrage d’Émilie JOUVET, présenté sous forme de documentaire-performance, est une tentative d’engagement cinématographique. Essai non abouti.   
La narration avance au rythme des spectacles de la troupe « The queer X show », cons

tituée de sept artistes femmes atypiques. Lesbiennes, sexuellement engagées, féministes et adeptes du Queer, ces drôles de dames se produisent dans quelques salles obscures, choisies dans de grandes métropoles européennes.


Entre deux shows, Emilie Jouvet les filme dans leur mini van, à l’arrêt ou en transhumance. Pour faire passer le temps, sur d’interminables kilomètres, ces jeunes femmes, qui vivent pour certaines seins nus ou sans culotte, discutent, rigolent, se touchent, s’embrassent, jouissent, simulent. Elles évoquent aussi leurs désirs franchement, crument.  
Le propos est rarement pertinent et l’on regrette qu’un juste équilibre entre l’aisance dont font preuve ces femmes dans leurs gestes quotidiens (joyeuses scènes de strip tease/street dans les rues parisiennes, de lavage de pare-brise seins à l’air écrasés sur la vitre…) et la radicalité parfois forcée du spectacle, n’ait pas été trouvée.

Le grain de l’image est volontairement grossier, la caméra instable. Les séquences ont parfois des allures de clichés volés de cinéaste amateur alors qu’elles dévoilent à d’autres moments une

esthétique visuelle recherchée.

On attend une esquisse de scénario mais le documentaire tangue. Les scènes du show peinent à s’affranchir des caricatures (femme-enfant, combinaison en latex, artifices et costumes à fleurs, poils, plumes…).

Reste au final un sentiment de vertige, sentiment non compensé par une liberté de ton que l’on eût espérée plus affirmée par cette nouvelle génération de femmes. Elles ont beau faire référence à quelques idées de féministes engagées, leur sexualité débridée ne rime pas tout à fait avec Liberté : l’Easy reader au féminin ne sera pas pour cette fois-ci !

Comme le soulignait, en son temps, Georges Pompidou : « l’art doit discuter, doit contester, doit protester », « Too much pussy » procède de cette envie mais n’use pas des bons outils ! « Enough pussy » !

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