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Par Albéric de Gouville, l’envoyé spécial de France 24 à Cannes 

 

Nouveau palmarès d’Albéric, cette fois-ci sur les films présentés en Sélection Officielle hors compétition, dans la section Un Certain regard et à La Quinzaine des Réalisateurs.

 

UN CERTAIN REGARD


Affiche ClashCLASH 
****

Un huis clos dans un fourgon de police au Caire pendant des manifestations en août 2013. Des manifestants anti et pro frères musulmans se retrouvent dans le même fourgon.  Au cœur d’une actualité brûlante, un film passionnant sur le fond et brillantissime dans sa réalisation. Par Mohammed Diab, le réalisateur du déjà superbe « Les femmes du bus 678 ». S’il avait été en compétition, CLASH aurait pu faire une très belle palme d’or.

 

 

 

VOIR DU PÄYS ***

Nouveau film sur des militaires français de retour d’un théâtre de guerre en Afghanistan. Ils vont passer trois jours de « repos/debriefing » dans un hôtel de luxe à Chypre. La particularité du film ? Etre centré sur des jeunes femmes, plongées dans un univers d’hommes. Il est d’ailleurs réalisé par deux femmes, Delphine et Muriel Coulin. Passionnant.

 

PERSONAL AFFAIRS **

Très joli film réalisé par une jeune cinéaste israélienne, Maha Haj, mais tourné entièrement en arabe avec des acteurs palestiniens entre Nazareth, Ramallah et la Suède. Comme le titre du film l’indique, le film parle « d’affaires personnelles », celles d’une famille palestinienne éclatée. La politique n’apparait que furtivement, avec un contrôle à un check point de l’armée isralienne.

 

DOGS **

Ambiance western pour ce film roumain très lent. Un homme revient sur les terres de son grand-père dont il vient d’hériter. Mais il doit faire face aux anciens hommes de main du grand père, qui était en fait le chef de la mafia locale. Un vrai climat se dégage du film. A suivre donc ce cinéaste, Bogdan Mirica.

 

APPRENTICE **

Un jeune gardien de prison de Singapour s’apprête à devenir l’assistant du bourreau de la prison. Plongée angoissante dans une ambiance carcérale à Singapour, où la peine de mort est régulièrement prononcée contre les trafiquants de drogue. Second film extrêmement maîtrisé du jeune Boo Junfeng.

 

AU DELA DES COLLINES ET DES MONTAGNES *

Un officier de l’armée israélienne prend sa retraite et découvre la vie civile avec des conséquences pour toute sa famille. Eran Kolirin livre une jolie chronique, gâchée par une fin totalement manichéenne. Dommage.

 

SELECTION OFFICIELLE / HORS COMPETITION

 

Affiche Hissene HabreHISSENE HABRE, UNE TRAGEDIE TCHADIENNE ***

Le tchadien Mahamat Saleh Haroun, revient pour la troisième fois à Cannes mais, cette fois-ci, hors compétition avec un documentaire qui donne la parole à des victimes de la dictature de Hissène Habré. Certaines scènes où les anciens bourreaux rencontrent leurs victimes sont bouleversantes. Un film témoignage salutaire dans la veine de ce que fait Rithy Panh au Cambodge (« S21 »…) où Joshua Oppenheimer en Indonésie (« The look of silence »…). Rithy Panh présente d’ailleurs à Cannes, également hors compétition, son dernier film, EXIL.

 

CAFE SOCIETY ***

Comme tous les ans, Woody Allen nous livre un film. Il a fait l’ouverture du festival et vient à Cannes pour la 14ème fois hors compétition. Il nous emmène dans les années 30 avec des chassés croisés amoureux à Hollywood puis à New York. C’est brillant, enlevé. Un bon Woody Allen mais manquant sans doute de surprises.

 

MONEY MONSTER **

Jodie Foster derrière la caméra, Georges Clooney et Julia Roberts (pour la première fois à Cannes), devant : une affiche de rêve pour la montée des marches. Le film raconte la  prise d’otages, en direct à la television, d’un animateur vedette, sur fond de corruption dans le monde de la finance. La dénonciation n’est pas très crédible mais le film est plaisant et bien rythmé.

 

LE BON GROS GEANT *

Spielberg retrouve le monde de l’enfance en adaptant un livre de Roald Dahl, publié en 1982, l’année de la sortie de ET. Visuellement , avec le mélange d’images virtuelles et de personnages réels (« motion picture ») , le film n’a pas la poésie de certains autres Spielberg, et bien sûr de ET. Mais le petit déjeuner du « bon gros géant », à la cour d’Angleterre, est un régal : éclats de rire garantis.

 

LA QUINZAINE DES REALISATEURS

 

Affiche L'économie du coupleL’ECONOMIE DU

COUPLE ***

Joachim Lafosse revient au cœur du couple après le très réussi « A en perdre la raison » : un couple en instance de divorce continue à partager la même maison, pour des raisons financières. Bérenice Bejo et Cedric Kahn exceptionnels de vérité. Un film extrêmement juste d’un bout à l’autre.

 

MEAN DREAMS **

Thriller haletant, de Nathan Morlando, dans la campagne américaine avec un couple d’adolescents qui fuit le shérif local et son adjoint, tous les deux responsables d’un trafic de drogue. Le « méchant » du film n’est autre que le père de la jeune fille qui s’enfuit avec son amoureux. Rien de révolutionnaire mais un suspens très bien mené.

 

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Par Albéric de Gouville, l’envoyé spécial de France 24 à Cannes

 

Après six jours de visionnage, Albéric de Gouville nous livre ses cotes pour 13 des 21 films en compétition à Cannes cette année. 

 


Photo 2Aquarius
**** 

Ma palme d’or revient pour l’instant à ce film de Kleber Mendonça Filho. Magnifique portrait de femme (sublime Sonia Braga pour l’interpréter ) sur fond de corruption au Brésil. L’équipe a monté les marches en brandissant des pancartes ‘Coup d’état au Brésil’. Un film salutaire, superbement réalisé, qui a du souffle et l’envergure d’une palme d’or.

 

 

Moi, Daniel Blake **** : Un grand Ken Loach. Du cinéma social, très juste, très réaliste et qui bouleverse, sur fond de chômage et de privatisation de la santé en Grande Bretagne.

Loving **** : Une magnifique histoire d’amour, contrariée par les lois interdisant les mariages mixtes dans l’Amérique des années 50 et 60. Jeff Nichols au sommet.

Mal de Pierres *** : Une belle histoire très (trop ?) classique dans la France des années 60. Marion Cotillard interprète une femme dont la passion amoureuse flirte avec la folie. Beau film mais qui ne surprend pas vraiment.

Julieta *** : Un bon Almodovar, mais sans aucune surprise dans l’œuvre du cinéaste espagnol. Une mère recherche sa fille qui a coupé les ponts 12 ans plus tôt. Émouvant

Sieranevada ** : 2h53 de huis clos dans un appartement de Bucarest pour commémorer la mémoire d’un défunt. Passionnant sur le fond et dans la forme mais beaucoup trop long.

Mademoiselle ** : Le retour de Park Chan Wook dans la compétition avec un film beaucoup plus classique que les précédents, qui se passe en Corée dans les années 30. Très brillant visuellement avec un scénario sophistiqué.

Américan Honey ** : road movie  les dérives sectaires d’un groupe de vendeurs ambulants dans l’Amérique d’aujourd’hui. Intéressant formellement mais le film est beaucoup trop long, notamment dans les séquences musicales

Ma loute ** : Un Bruno Dumont complètement déjanté avec de grands numéros d’acteurs. Le cinéaste fait appel à des stars mais reste fidèle à son univers. Bonne surprise !

Toni Erdmann ** : L’éclat de rire du festival pour un film pourtant très sérieux sur le mal de vivre dû à un travail déshumanisant. L’actrice principale Sandra Hüller est formidable.

Personal Shoper ** : Olivier Assayas s’essaye au film de fantômes, dans le monde de la mode. Les sifflets à l’issue de la projection de presse ne sont pas mérités. La mise en scène est élégante et Kristen Stewart très crédible.

Rester vertical * : Par Guiraudie, le cinéaste qui montre ce qui est tabou : un accouchement en gros plan, l’homosexualité dans le monde paysan, l’amour chez les vieux…. Mais ce n’est pas un film dossier, plutôt un road movie sans véritable scénario.

Paterson * : Un film en forme de poème qui dévoile 7 jours de la vie d’un couple dans la petite ville de Paterson. Un Jim Jarmush mineur.

 

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 Par Olivier Pélisson  

 

Affiche Festival de Cannes 2016Festival de Cannes, 69e édition. Semaine de la Critique, 55e édition. Quinzaine des Réalisateurs, 48e édition. Acid à Cannes, 24e édition. Les années passent et le cinéma tous azimuts est à nouveau au rendez-vous de la Croisette au mois de mai. Plus d’une centaine de films vont remplir les salles, de longs-métrages attendus en courts-métrages de découverte, de films d’auteurs du monde entier en œuvres événements.

Un homme préside le jury officiel, le cinéaste australien George Miller, qui a mis à l’honneur les femmes dans son opus présenté l’an dernier hors compétition dans le Grand Théâtre Lumière du Palais des Festivals: Mad Max : Fury Road. Des femmes qui mènent le reste des jurys de la Croisette, et c’est bien : Naomi Kawase pour les courts-métrages et la Cinéfondation, Marthe Keller pour Un Certain Regard, Catherine Corsini pour la Caméra d’Or, et Valérie Donzelli pour la Semaine de la Critique.

Affiche Semaine 2Côté course à la Palme d’Or, vingt-et-un films sont dans les starting blocks, avec deux signés de cinéastes asiatiques, un moyen-oriental, un sud-américain, quatre nord-américains et treize européens. Un très grand habitué (le Britannique Ken Loach, en lice pour la treizième fois !) et des familiers (les Belges Luc et Jean-Pierre Dardenne et l’Américain Jim Jarmusch avec sept venues pour la Palme, l’Espagnol Pedro Almodovar et le Français Olivier Assayas avec cinq) côtoient quatre petits nouveaux en compét’ (le Brésilien Kleber Mendonça Filho, l’Allemande Maren Ade, le Roumain Cristi Puiu et le Français Alain Guiraudie). Quatre réalisateurs ont déjà reçu le prix suprême : Loach (Le Vent se lève en 2006), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines, 2 jours en 2007), et les double palmés Dardenne (Rosetta en 1999, Le Fils en 2005).

Photo Semaine Tramontane  2Vingt-deux films sont annoncés côtés premiers longs-métrages, dont dix-neuf dans la quête de la Caméra d’Or. Les yeux sont braqués à Un Certain Regard sur les attendus Dogs du Roumain Bogdan Mirica, tension en campagne, et La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit, roi de l’animation avec ses magnifiques courts primés Le Moine et le poisson et Père et fille. À la Semaine de la Critique, on attend la quête identitaire d’un jeune aveugle libanais Tramontane de Vatche Boulghourjian, la chronique d’un deuil israélien One Week and a Day d’Asaph Polonsky, et la mue mordante d’une jeune étudiante vétérinaire Grave de Julia Ducournau.

Photo MercenaireÀ la Quinzaine des Réalisateurs, ce sont l’animé en pâte à modeler Ma vie de courgette de Claude Barras, coécrit avec Céline Sciamma, et l’itinéraire d’un jeune rugbyman calédonien Mercenaire de Sacha Wolff.

 

On verra aussi les premiers pas d’interprètes derrière la caméra (Chloë Sevigny, Laetitia Casta, Sandrine Kiberlain et Félix Moati pour du court, Grégoire Leprince-Ringuet pour du long), d’un écrivain (Wrong Elements de Jonathan Littell en séance spéciale officielle), et d’un metteur en scène de théâtre (Apnée de Jean-Christophe Meurisse à la Semaine). En complément des révélations, les barons du 7e art seront là. Du blockbuster à la production « familiale », ils représentent le spectre de leur art. Woody Allen, Loach, Almodovar, les Dardenne, Paul Verhoeven, Jim Jarmusch (en doublé fiction et documentaire), Steven Spielberg, Rithy Panh, Paul Vecchiali, Marco Bellocchio ou Paul Schrader.

Dog eat dogDu genre, du genre, avec du thriller, du sang, du cannibalisme, du vampire et du fantôme. L’occasion de voir arriver à Cannes le sud-coréen Na Hong-jin avec The Strangers, son compatriote Sang-ho Yeon pour Train to Busan, et Mel Gibson filmé par Jean-François Richet dans Blood Father (tous trois en Officiel hors compétition), Nicolas Cage et Willem Dafoe chez Schrader dans Dog Eat Dog (clôture de la Quinzaine), le discret The Transfiguration de Michael O’Shea (Un Certain Regard), le déjà annoncé Grave de Ducournau, et des donzelles icônes en pleins troubles existentiels, de Kristen Stewart chez Assayas (Personal Shopper) à Elle Fanning chez Nicolas Winding Refn (The Neon Demon).

Les actrices vont régner sur la Croisette. Avec des prétendantes de haute volée pour le prix d’interprétation féminine : Sonia Braga dans Aquarius de Mendonça Filho, Adèle Haenel dans La Fille inconnue des Dardenne, Stewart donc dans Personal Shopper, Sandra Hüller dans Toni Erdmann de Maren Ade, Charlize Theron dans The Last Face de Sean Penn, Marion Photo Fais de beaux reves (c) Simone Martinetto 1Cotillard dans le doublé Mal de pierres de Nicole Garcia / Juste la fin du monde de Xavier Dolan, Emma Suarez et Adriana Ugarte dans Julieta d’Almodovar, et l’indéboulonnable Isabelle Huppert dans Elle de Verhoeven. A071C001__c_Ecce_FilmsOutre Cotillard, plusieurs sont présentes en doublé cannois : Stewart avec aussi le Allen d’ouverture Café Society, Soko à Un Certain Regard (La Danseuse de Stéphanie di Giusto, Voir du pays des sœurs Coulin), Bérénice Bejo à la Quinzaine (Fais de beaux rêves de Bellocchio, L’Économie du couple de Joachim Lafosse), et Virginie Efira, en ouverture de la Semaine (Victoria de Justine Triet) et en compétition officielle dans Elle.

Un homme et une femmeEnfin, des anniversaires, surprises à la clé ? Cinquante ans pour la Palme d’Or d’Un homme et une femme de Claude Lelouch (1966), quarante ans pour celle de Taxi Driver de Martin Scorsese (1976), dont le duo principal est présent en séances spéciales (Jodie Foster pour son Money Monster avec George Clooney et Julia Roberts, Robert de Niro pour Hands of Stone de Jonathan Jakubowicz), et vingt-cinq ans pour celle de Barton Fink des frères Coen (1991). Dans quelques heures ça démarre. À vos marques !

 

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