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Par France Hatron AFFICHE

 

Sortie : le 30 mars 

Durée : 1h20

Genre :

Documentaire franco-hongrois

Age :

à partir de 10 ans

Réalisation :

Lucile Chaufour 

Distribution :

Balázs Kelemen, Miklós Tóth, Imre Mozsik, Attila Márton… 

 

 

 

Douze anciens punks hongrois commentent leur jeunesse engagée dans des mouvements musicaux punks, avant la chute du mur de Berlin, et comparent leur vie d’alors à celle d’aujourd’hui, plus libre mais pas si rose. De touchants propos, authentiques et divergents.

Dans les années 80, Lucile Chaufour comprend qu’être punk en Hongrie « peut déterminer une existence ». Certains punks sont en effet emprisonnés pour « agitation contre l’état ». D’autres doivent abandonner leurs études. La réalisatrice, souhaitant mieux connaître ces jeunes ennemis du régime, les rencontre et réalise des enregistrements de leurs concerts. On les voit hurler leur colère contre le régime communiste à coups de paroles résignées comme : « le chaos, c’est ce que nous voulons ! ».

Punk Marton Attila & Papp_defacePetit à petit, elle réalise que leurs revendications antiautoritaires, pro-capitalistes, nationalistes et anarchistes s’appuient sur le mouvement antifasciste et antinationaliste punk de l’Ouest. L’idéologie punk de l’Est a, elle, des fondements ancrés dans les maux d’un pays communiste qui ne peut manifester son opposition qu’en se penchant à droite. Tous ces punks en mal de vivre imaginent que l’effondrement du système va améliorer leur vie sur le plan économique et des libertés. Mais l’Histoire ne répondra pas à leurs attentes. C’est ce que relate ce documentaire, à la fois didactique et critique sur le passé communiste et le présent capitaliste des Hongrois.

Lucile Chaufour, après avoir filmé, dans les années 80, douze jeunes punks – dix hommes et deux femmes âgés de 16 à 20 ans – avec sa caméra super 8 – les retrouve une vingtaine d’années après.

Punk Törjék TündeDans une première partie intitulée : « Avant la chute du mur de Berlin », elle détaille le passé de ses protagonistes en leur montrant de vieilles photos d’eux, jeunes, punks, et opprimés. Une période dont ils sont, pour beaucoup, un peu nostalgiques. Elle les questionne ensuite sur leur état d’esprit de l’époque, le sens politique qu’ils donnaient à leur résistance au parti, la tendance fasciste, antisémite et anti tzigane de certains. On découvre notamment qu’ils n’avaient « pas d’opinion politique consciente sur la révolte contre l’oppression soviétique et le nationalisme ». Puis, viennent les confidences sur le présent dans « Après la chute du mur de Berlin » qui correspond au second opus. Les ex punks sont devenus plus libres en apparence, mais livrent, pour la plupart, une critique acerbe du monde contemporain, car beaucoup de citoyens sont devenus pauvres, les classes sociales sont réapparues, le programme de privatisation a été mis en place… « Je ne veux pas faire partie de cette putain de réalité » confie l’un d’eux. La preuve que le « No future », propre aux réfractaires des années 80, regagne du terrain.

Punk Marton Attila & Papp_dedosLe parti pris original de la réalisatrice se manifeste tant sur le fond que sur la forme. Elle questionne ses protagonistes, tous attachants, en éludant les questions au montage, optant pour une succession de réponses, face caméra, classées par thèmes : leur avenir, leur métier, leur bord politique, leur vision de la Gauche et de la Droite… Avec ses témoignages, sans plans de coupe, recueillis et filmés au domicile de chacun, Lucille Chaufour affiche son parti pris d’épurer l’essentiel – la parole – de tout artifice. Comme pour nous dire que la richesse se trouve ailleurs, dans le contenu des propos sans langue de bois mais aussi sans espoir.